Le polo est un
intermédiaire pourtant très pratique, élégant et plutôt accessible par tous. Comment
bien le choisir selon sa morphologie, quels critères permettent d’estimer sa
qualité…
Les critères de
qualité
L’aspect de la maille
Cela va sans doute être l’indice le
plus révélateur de la qualité de la pièce. Le piqué est une technique selon laquelle la maille est chargée en
quinconce, c’est à dire que certains fils sont plus tendus que d’autres,
conférant son relief à la matière. Assurez-vous que le tissage
est régulier et qu’il est bien serré: si, lorsque vous tirez un peu sur la maille celle si s’écarte trop
laissant apparaître des trous, alors on peut penser qu’elle n’est pas bien réalisée. Attention: une maille
très légère peut être serrée, cela n’a rien à voir. Pour reconnaitre un bon piqué, il est important de
constater une certaine épaisseur de la
matière.
Le moyen le plus efficace
de tester cela est tout simplement de le mettre à la lumière :
Au niveau du col,
assurez-vous d'une chose essentielle : s'il est côtelé (ce qui est plus que
souhaitable), celui-ci se doit d'être un
peu rigide et épais, de façon à ce qu'il forme une belle courbe en venant se
poser sur vos épaules !
En pinçant le col et en
tirant légèrement dessus, vous devez sentir qu'ils résiste. Sinon, une
ondulation va se former et donnera un aspect très inélégant au col et aux
manches.
La couleur
A propos de la couleur, celle ci doit être intense
et profonde. Il est difficile de juger à l’œil si
la couleur est bien fixée, mais on peut considérer qu’un polo lavable à 40 ou
60° aura bénéficié d’une coloration et surtout d’une fixation correctes. En cas
de doute, frotter un mouchoir humide sur la maille pourrait, si déteinte il y
a, révéler une très mauvaise qualité de coloration… mais c’est très rare, la
quantité de produit utilisée étant moindre que celle des jeans qui, eux,
dégorgent facilement.
Pour éviter que le polo rouge que vous avez choisi ne dégorge trop, faites
le tremper pendant 2h dans une bassine d’eau froide à laquelle vous aurez ajouté un verre de vinaigre
(blanc par exemple). Egouttez,
laissez sécher puis plongez le dans une eau à 30° (température
machine), celle ci devrait alors rester claire ! Si jamais la maille rend
encore, répétez l’opération de l’eau vinaigrée.
Les coutures
Comme toujours, il est important d’inspecter la façon dont ont
été assemblées les différentes pièces du vêtement, et donc de jauger les
coutures. Là encore, la régularité est essentielle et reste l’élément le plus
facile à apprécier.
Sur des polos haut de gamme, les
coutures à l’intérieur et aux manches se termineront de façon nette et sans
effilochage. Elles doivent également faire une certaine épaisseur, de
sorte que le tissu n’ait pas été assemblé à ras, ce qui supposerait qu’à la
moindre tension, il pourrait s’arracher.
L’essentiel, c'est que si
vous tendez la jointure de part en part à l'extérieur, elle reste bien nette et
ne se détende pas. Le risque, surtout lors des lavages et essorages, serait
d'avoir un cintrage/une coupe qui se relâcherait de manière hétérogène et peu
esthétique.
La patte de boutonnage
Il en existe de plusieurs sortes, la fabrication la plus
courante étant celle selon laquelle les 2 parements (boutons et boutonnière
avec les fentes) sont plaqués et se superposent. Il s’agit de privilégier les polos dont la patte n’est pas cousue à ras,
et qui ne montrent pas de signes de faiblesses ou de fragilité aux coins
inférieurs.
Les
encolures V étant plus originales mais un peu plus fragiles. Cela étant, on
peut aisément dire que le choix de l’encolure reste une question de goût et
d’esthétisme.
Il est aussi
important de vérifier les finitions. Vous pouvez commencer par le col, en
vérifiant ses coutures, 5-6 points par cm est un bon début, en
dessous, c’est mauvais signe. Vous pouvez aussi observer la qualité des
boutons : en plastique ? En nacre ? En bois ?
Les boutons en
plastique et en nacre sont assez similaire pour quelqu’un qui n’a pas encore un
oeil très pointu. Pour pouvoir reconnaitre des boutons en nacre, je vous invite
tout d’abord à les observer. Un bouton en nacre comporte des reflets assez caractéristiques, le bouton en
plastique est généralement beaucoup plus translucide ou terne.
Dans un second
temps, vous pouvez regarder en dessous
du bouton. Le bouton en nacre dispose souvent de petites tâches sur l’envers, cela
signifie qu’il n’a pas été extrait de la meilleure partie du coquillage (oui
car la nacre, est à la base un coquillage). En effet la plus belle nacre ne comporte pas de tâches, elle
est extraite sur la partie la plus noble du coquillage. Attention tout de même,
il est possible de tomber sur des boutons
en plastique avec ces petites tâches qui ont pour ambition de vous tromper
!
Pour finir, je
vous invite à toucher le bouton du
bout des doigts, la nacre est froide contrairement à un bouton en plastique. Cela reste
très subtil et assez peu flagrant
au toucher, n’hésitez pas à mettre le bouton en contact avec des parties très sensibles de
votre visage : la paupière, les lèvres, le bout des oreilles… Vous verrez tout
de suite la différence avec des boutons en plastique.
Le col
Généralement en maille côtelée, le col donne tout son caractère
au polo. Vous en trouverez de toute sorte, petits ou grands, épais ou fins,
souples ou rigides. Evidemment tant que possible, on visera un juste milieu. Les cols trop fins froissent, ceux qui sont trop épais peuvent gondoler
ou se déformer. Les plus souples peuvent rebiquer mais les plus rigides ne se
mettent pas toujours très bien et prennent mal les plis. Les petits cols
nécessitent systématiquement un coup de fer pour garder une forme régulière
alors que les trop grands gêneront si l’on n’a pas un grand cou.
Manipulez, relevez le col et rabattez-le : s’il
se remet mal ou que vous devez sans cesse lui redonner sa courbe.
Avant de trancher, n’hésitez pas à essayer
le polo boutonné puis légèrement ouvert, cela peut changer beaucoup de
choses !
Les cols trop
mous sont à éviter, ils
n’auront pas assez de tenue sur le long terme. Attention aussi à l’épaisseur de
celui-ci, il doit être relativement fin.
Un col déposé
directement sur le corps du polo risque de donner un aspect trop
féminin. Préférez-le donc avec un pied de col. Encore une fois la
hauteur de celui-ci dépendra de la longueur de votre cou.
Le col doit
former une belle courbe sur votre épaule et ne pas avoir un
rendu trop rigide.
La qualité de la coupe
Pour un
polo, pas de coupe droite… Si vous n’avez pas le physique
pour, encore une fois, je vous conseille de passer votre chemin et de ne
pas vous attarder sur cette pièce.
La coupe de
celui-ci doit être relativement ajustée. Sur la poitrine il ne doit bien
évidemment pas y avoir de surplus de tissus, il viendra légèrement
mouler les pectoraux. Je vous conseillais l’espace d’un poing entre le
tissu et la poitrine dans l’article sur la coupe d’une chemise.
Pour le polo,
j’aurais tendance à vous conseiller l’espace d’un demi poing, pas plus.
Au niveau de la
taille, c’est justement à cet endroit où il faudra faire le plus
attention. Il ne doit absolument pas flotter.
La couture des
épaules tombe.
Le col ne
ressemble à rien.
Les boutons sont
en plastique et contrastent trop avec le tissu.
Les épaules sont
tombantes donc forcément, les manches tombent trop bas.
La poitrine
flotte trop, ça se voit grâce aux différents plis verticaux présent sur
le buste.
La taille aussi
est dans le même cas, on le constate avec le léger surplus de tissus
sur les cotés mais surtout, on le voit car nous n’arrivons pas à
distinguer si notre ami à un léger embonpoint ou s’il est légèrement musclé. Un
polo bien coupé sur une belle silhouette, ne devrait pas laisser de doute
à ce niveau là.
Le polo est trop
long, il descend légèrement trop bas.
Les manches sont
trop larges, les bras flottent, c’est d’autant plus voyant car les bords-cotes
ne resserrent pas les bras alors que ça devrait être le cas.
Manches courtes ou longues ?
Concernant les
manches, c’est à en fonction de l’usage de votre polo. Si vous souhaitez le
porter en dessous d’une veste ou autre, j’aurais tendance à vous conseiller des
manches longues. Il est toujours possible de retrousser les manches d’un
polo à manches longues en cas de besoin.
Nous venons
juste de le voir dans l’exemple précèdent que les manches ne doivent
pas flotter et les bords-cotes serrer vos bras. Elles s’arrêtent
à mi- biceps, pas plus bas.
Le choix du Polo
selon sa morphologie
Mince: choisissez une coupe près du corps mais pas trop. Boutonnez
le col assez haut, cela restera largement acceptable et permettra
surtout de souligner les épaules et la carrure.
Corpulence
normale: le
polo est fait pour vous. Vous préférerez une coupe cintrée valorisant les
épaules bien que l’allure casual de la coupe droite reste
jouable. Veillez à ce que les bords cotes des
manches serrent très légèrement les biceps…sans qu’il soit
nécessairement volumineux.
Corpulence
moyenne: Les choix
qui s'offrent à vous sont infinis.
En coupe ajustée, vos
épaules et votre carrure seront mises en valeur, surtout si vous optez pour de
l'uni. L'avantage de ce type de modèles est qu'ils passent partout, dans un
ensemble décontracté ou plus habillé.
Costaud: Il n’est pas évident de porter ce type de vêtement
lorsque l’on a trop d’embonpoint. Le polo étant élégant lorsqu’il est
légèrement cintré, cela peut vite être désavantageux. Cela dit il n’est pas
impossible de trouver polo à son torse. Prévus
pour des épaules larges, ils sont effectivement plus fittés sur le reste du
buste sans être près du corps. Evidemment, il ne faut pas le choisir prêt du corps ni trop
évasif car ce sera moche, d’une part, et vous ne serez pas à
l’aise. Le contraire (polo trop large) est tout aussi dommageable pour votre
style.
Aucun commentaire:
Write commentaires