dimanche 4 septembre 2016

Mode: les critères pour bien choisir son polo homme

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Le polo est un intermédiaire pourtant très pratique, élégant et plutôt accessible par tous. Comment bien le choisir selon sa morphologie, quels critères permettent d’estimer sa qualité…

Les critères de qualité

L’aspect de la maille

Cela va sans doute être l’indice le plus révélateur de la qualité de la pièce. Le piqué est une technique selon laquelle la maille est chargée en quinconce, c’est à dire que certains fils sont plus tendus que d’autres, conférant son relief à la matière. Assurez-vous que le tissage est régulier et qu’il est bien serré: si, lorsque vous tirez un peu sur la maille celle si s’écarte trop laissant apparaître des trous, alors on peut penser qu’elle n’est pas bien réalisée. Attention: une maille très légère peut être serrée, cela n’a rien à voir. Pour reconnaitre un bon piqué, il est important de constater une certaine épaisseur de la matière.

Le moyen le plus efficace de tester cela est tout simplement de le mettre à la lumière :

Au niveau du col, assurez-vous d'une chose essentielle : s'il est côtelé (ce qui est plus que souhaitable), celui-ci se doit d'être un peu rigide et épais, de façon à ce qu'il forme une belle courbe en venant se poser sur vos épaules !
En pinçant le col et en tirant légèrement dessus, vous devez sentir qu'ils résiste. Sinon, une ondulation va se former et donnera un aspect très inélégant au col et aux manches.

La couleur

A propos de la couleur, celle ci doit être intense et profonde. Il est difficile de juger à l’œil si la couleur est bien fixée, mais on peut considérer qu’un polo lavable à 40 ou 60° aura bénéficié d’une coloration et surtout d’une fixation correctes. En cas de doute, frotter un mouchoir humide sur la maille pourrait, si déteinte il y a, révéler une très mauvaise qualité de coloration… mais c’est très rare, la quantité de produit utilisée étant moindre que celle des jeans qui, eux, dégorgent facilement.

Pour éviter que le polo rouge que vous avez choisi ne dégorge trop, faites le tremper pendant 2h dans une bassine d’eau froide à laquelle vous aurez ajouté un verre de vinaigre (blanc par exemple)Egouttez, laissez sécher puis plongez le dans une eau à 30° (température machine), celle ci devrait alors rester claire ! Si jamais la maille rend encore, répétez l’opération de l’eau vinaigrée.

Les coutures

Comme toujours, il est important d’inspecter la façon dont ont été assemblées les différentes pièces du vêtement, et donc de jauger les coutures. Là encore, la régularité est essentielle et reste l’élément le plus facile à apprécier.

Sur des polos haut de gamme, les coutures à l’intérieur et aux manches se termineront de façon nette et sans effilochage. Elles doivent également faire une certaine épaisseur, de sorte que le tissu n’ait pas été assemblé à ras, ce qui supposerait qu’à la moindre tension, il pourrait s’arracher.

L’essentiel, c'est que si vous tendez la jointure de part en part à l'extérieur, elle reste bien nette et ne se détende pas. Le risque, surtout lors des lavages et essorages, serait d'avoir un cintrage/une coupe qui se relâcherait de manière hétérogène et peu esthétique.

La patte de boutonnage

Il en existe de plusieurs sortes, la fabrication la plus courante étant celle selon laquelle les 2 parements (boutons et boutonnière avec les fentes) sont plaqués et se superposent. Il s’agit de privilégier les polos dont la patte n’est pas cousue à ras, et qui ne montrent pas de signes de faiblesses ou de fragilité aux coins inférieurs.

Les encolures V étant plus originales mais un peu plus fragiles. Cela étant, on peut aisément dire que le choix de l’encolure reste une question de goût et d’esthétisme.
Il est aussi important de vérifier les finitions. Vous pouvez commencer par le col, en vérifiant ses coutures, 5-6 points par cm est un bon début, en dessous, c’est mauvais signe. Vous pouvez aussi observer la qualité des boutons : en plastique ? En nacre ? En bois ?
Les boutons en plastique et en nacre sont assez similaire pour quelqu’un qui n’a pas encore un oeil très pointu. Pour pouvoir reconnaitre des boutons en nacre, je vous invite tout d’abord à les observer. Un bouton en nacre comporte des reflets assez caractéristiques, le bouton en plastique est généralement beaucoup plus translucide ou terne.
Dans un second temps, vous pouvez regarder en dessous du bouton. Le bouton en nacre dispose souvent de petites tâches sur l’envers, cela signifie qu’il n’a pas été extrait de la meilleure partie du coquillage (oui car la nacre, est à la base un coquillage). En effet la plus belle nacre ne comporte pas de tâches, elle est extraite sur la partie la plus noble du coquillage. Attention tout de même, il est possible de tomber sur des boutons en plastique avec ces petites tâches qui ont pour ambition de vous tromper !
Pour finir, je vous invite à toucher le bouton du bout des doigts, la nacre est froide contrairement à un bouton en plastique. Cela reste très subtil et assez peu flagrant au toucher, n’hésitez pas à mettre le bouton en contact avec des parties très sensibles de votre visage : la paupière, les lèvres, le bout des oreilles… Vous verrez tout de suite la différence avec des boutons en plastique.

Le col

Généralement en maille côtelée, le col donne tout son caractère au polo. Vous en trouverez de toute sorte, petits ou grands, épais ou fins, souples ou rigides. Evidemment tant que possible, on visera un juste milieu. Les cols trop fins froissent, ceux qui sont trop épais peuvent gondoler ou se déformer. Les plus souples peuvent rebiquer mais les plus rigides ne se mettent pas toujours très bien et prennent mal les plis. Les petits cols nécessitent systématiquement un coup de fer pour garder une forme régulière alors que les trop grands gêneront si l’on n’a pas un grand cou.
Manipulez, relevez le col et rabattez-le : s’il se remet mal ou que vous devez sans cesse lui redonner sa courbe.
Avant de trancher, n’hésitez pas à essayer le polo boutonné puis légèrement ouvert, cela peut changer beaucoup de choses !
Les cols trop mous sont à éviter, ils n’auront pas assez de tenue sur le long terme. Attention aussi à l’épaisseur de celui-ci, il doit être relativement fin.
Un col déposé directement sur le corps du polo risque de donner un aspect trop féminin. Préférez-le donc avec un pied de col. Encore une fois la hauteur de celui-ci dépendra de la longueur de votre cou.
Le col doit former une belle courbe sur votre épaule et ne pas avoir un rendu trop rigide.

La qualité de la coupe
Pour un polo, pas de coupe droite… Si vous n’avez pas le physique pour, encore une fois, je vous conseille de passer votre chemin et de ne pas vous attarder sur cette pièce.
La coupe de celui-ci doit être relativement ajustée. Sur la poitrine il ne doit bien évidemment pas y avoir de surplus de tissus, il viendra légèrement mouler les pectoraux. Je vous conseillais l’espace d’un poing entre le tissu et la poitrine dans l’article sur la coupe d’une chemise.
Pour le polo, j’aurais tendance à vous conseiller l’espace d’un demi poing, pas plus.
Au niveau de la taille, c’est justement à cet endroit où il faudra faire le plus attention. Il ne doit absolument pas flotter.
La couture des épaules tombe.
Le col ne ressemble à rien.
Les boutons sont en plastique et contrastent trop avec le tissu.
Les épaules sont tombantes donc forcément, les manches tombent trop bas.
La poitrine flotte trop, ça se voit grâce aux différents plis verticaux présent sur le buste.
La taille aussi est dans le même cas, on le constate avec le léger surplus de tissus sur les cotés mais surtout, on le voit car nous n’arrivons pas à distinguer si notre ami à un léger embonpoint ou s’il est légèrement musclé. Un polo bien coupé sur une belle silhouette, ne devrait pas laisser de doute à ce niveau là.
Le polo est trop long, il descend légèrement trop bas.
Les manches sont trop larges, les bras flottent, c’est d’autant plus voyant car les bords-cotes ne resserrent pas les bras alors que ça devrait être le cas.
Manches courtes ou longues ?
Concernant les manches, c’est à en fonction de l’usage de votre polo. Si vous souhaitez le porter en dessous d’une veste ou autre, j’aurais tendance à vous conseiller des manches longues. Il est toujours possible de retrousser les manches d’un polo à manches longues en cas de besoin.
Nous venons juste de le voir dans l’exemple précèdent que les manches ne doivent pas flotter et les bords-cotes serrer vos bras. Elles s’arrêtent à mi- biceps, pas plus bas.

Le choix du Polo selon sa morphologie

Mince: choisissez une coupe près du corps mais pas trop. Boutonnez le col assez haut, cela restera largement acceptable et permettra surtout de souligner les épaules et la carrure.

Corpulence normale: le polo est fait pour vous. Vous préférerez une coupe cintrée valorisant les épaules bien que l’allure casual de la coupe droite reste jouable. Veillez à ce que les bords cotes des manches serrent très légèrement les biceps…sans qu’il soit nécessairement volumineux.

Corpulence moyenne: Les choix qui s'offrent à vous sont infinis.
En coupe ajustée, vos épaules et votre carrure seront mises en valeur, surtout si vous optez pour de l'uni. L'avantage de ce type de modèles est qu'ils passent partout, dans un ensemble décontracté ou plus habillé.


Costaud: Il n’est pas évident de porter ce type de vêtement lorsque l’on a trop d’embonpoint. Le polo étant élégant lorsqu’il est légèrement cintré, cela peut vite être désavantageux. Cela dit il n’est pas impossible de trouver polo à son torse. Prévus pour des épaules larges, ils sont effectivement plus fittés sur le reste du buste sans être près du corps. Evidemment, il ne faut pas le choisir prêt du corps ni trop évasif car ce sera moche, d’une part, et vous ne serez pas à l’aise. Le contraire (polo trop large) est tout aussi dommageable pour votre style. 

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